serait-ce que de provoquer un bref sourire, un regard furtif, un échange passager ? Ce serait déjà une victoire !
Mais après ?
Ces courtes bouffées de vie deviennent
de petits colibris, de petits souvenirs empreints d’une certaine éternité, de petites mémoires qui remontent à la surface de temps à autre pour décrocher à nouveau ce sourire, ce regard, cet échange. Ces tout petits souffles participeraient modestement à l’édification de l’humanité, à la propagation de l’humanisme en rassemblant des individualités à leur insu - mais sans danger- pour en faire un tout, en provoquant des petits riens qui rempliraient
nos vides, qui tisseraient entre tous un filet bienveillant… abstrait mais présent.
Oui j’ai la naïveté de croire que l’amour combiné à l’humour est, pour l’humain, une énergie durable, la seule valable.
Et si, finalement, le véritable naïf était
celui qui ne croyait pas en cela ?
Photos sur cette page : Oscar Baudry, Michel Coste, Sebastiano d'Ayala Valva et Pierre Pankotay